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De Zeiss à Yashica par la route de l'est: 60 ans d'appareils photos Reflex bi-objectifs:
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Mais encore... L'Ansco Automatic Reflex, la Cadillac des TLR,
sur ma page ansco.html Peut-on véritablement parler d'ergonomie à propos des TLR, qui se rapprochent davantage d'une boîte à café que d'un appareil photo ? Parlons plutôt de « prise en mains » ... Avancement automatiqueCaractéristique essentielle pour le confort d'utilisation, le système d'avancement du film enroule le film de la longueur d'une vue chaque fois qu'il est actionné . Même le vénérable Voigtländer Brillant en est équipé ; les utilisateurs de Seagull et de Lubitel devront scruter la petite fenêtre rouge pour voir défiler les numéros de 1 à 12 au dos de la pellicule.
Armement couplé à l'avancementTrès important également pour éviter les doubles expositions et gagner en rapidité, le couplage avancement / armement. Les Zeiss, Mamiya, Rollei, Minolta et Yashica proposent ce raffinement. Molette ou manivelle ?Sur la plupart des appareils, l'avancement se fait en tournant une molette. Le Mamiya C33, le Minolta, le Rollei et le Yashica ont recours à une manivelle. Seule selon moi celle du Minolta, très bien conçue , présente un avantage par rapport à une molette. Les manivelles du Mamiya C33, du Rollei et du Yashica doivent être dépliées pour pouvoir remplir leur fonction, ce qui rend l'utilisation d'une barrette avec poignée et/ou support pour flash problématique.
ChargementLes plus basiques sont les Lubitel et Seagull : le film dans le compartiment inférieur est accroché à une bobine vide dans le compartiment supérieur, on referme et on tourne jusqu'à ce que le N°1 apparaisse dans la fenêtre au dos : rustique mais fiable. Sur le Voigtländer, on procède de la même manière, mais lorsque le N°1 apparaît dans la fenêtre on actionne un petit levier qui initialise le compteur de vue, l'avancement du film devenant alors automatique. Le plus sophistiqué est le Rolleiflex, équipé d'un palpeur qui détecte la sur-épaisseur qui se produit lorsque la pellicule collée sur le dos papier arrive dans la chambre de prise de vue et enclenche à ce moment le système d'avancement automatique vue par vue (tous les détails: ici!).
Les autres appareils à avancement automatique se chargent suivant le même principe, mais il faut avancer le film avec la molette ou la manivelle jusqu'à faire coïncider la grosse flèche horizontale imprimée au dos du film jusqu'à un repère, généralement un point rouge, avant de fermer le dos : Minolta, Yashica, Mamiya C33. Concernant le Minolta, il présente une caractéristique exclusive : il est le seul à dérouler le film de manière logique, bobine débitrice au-dessus. Ainsi, le film passe de la bobine débitrice à la chambre de prise de vues AVANT de subir le coude à 90° imposé par la forme du boîtier : tout bénéfice pour la planéité lors de la prise de vue. On peut parfois être original et avoir quand même raison.
Pour le Mamiyaflex, petite variante : fermer le couvercle dès que la languette est insérée dans la bobine réceptrice. Le Zeiss se distingue sur ce point également : après insertion de la languette dans la bobine réceptrice, il faut refermer le couvercle, avancer le film avec la molette jusqu'à apparition du N°1 dans la petite fenêtre rouge sur la face inférieure, tourner à la main une molette située en-dessous du compteur jusqu'au 'clic', : le N°1 apparaît alors au compteur. Ouf !. Notons que les malheureux utilisateurs de Mamiyaflex, Lubitel, Rolleiflex, Yashica Mat et Zeiss Ikoflex utilisant un flash devront de plus démonter et remonter la barrette vissée sur le support fileté inférieur lors de chaque changement de film. Tous les appareils sont équipés d'un système de visée sur dépoli, protégé par un capuchon rétractable équipé d'une loupe. La visée est l'aspect le plus difficile à maîtriser pour le néophyte du TLR : l'image est loin d'être claire, surtout en plein soleil ou en faible éclairement, de plus, elle apparaît en miroir sur le viseur, ce qui demande un peu d'habitude. Le Voigtländer ne dispose pas du couplage de la mise au point des objectifs de prise de vue et de visée, la visée ne sert donc qu'au cadrage. Le Lubitel, étroitement dérivé ( !) du précédent, possède un couplage des deux objectifs, mais il est pratiquement impossible de faire la mise au point sur le médiocre dépoli. Parmi les autres appareils, le Mamiya C33 se distingue par une visée particulièrement grande et lumineuse, le Mamiyaflex et le Toyocaflex sont par contre handicapés par leur dépoli, les autres appareils du test s'en tirant plutôt bien sur ce plan grâce à une lentillle de Fresnel. Les Rollei Automat 3.5 et 2.8 toutes séries avant série E proposent en option le Rolleigrid, Fresnel amovible spécialement destiné aux prises de vue en faible lumière.
Capuchon rétractableLes appareils pourvus d'un capuchon rétractable en une seule manouvre se distinguent avantageusement des Voigtländer, Lubitel, Zeiss et Mamiya C33 qui nécessitent de replier successivement les 4 côtés. Mise au pointSur tous les appareils à l'exception des Voigtländer et Lubitel (mise au point par rotation de l'objectif), la mise au point se fait par le déplacement d'une platine qui porte les deux objectifs. Cette platine est généralement actionnée par une molette, située à gauche ou à droite du boîtier. Le Mamiya C33 dispose d'un véritable soufflet entre cette platine et le corps de l'appareil, et la mise au point peut se faire avec 2 molettes disposées de part et d'autre de l'appareil.
Le Minolta dispose d'un système original et très pratique : la mise au point est obtenue par un levier situé sous la platine et accessible des deux côtés. DéclencheurLa plupart des TLR sont équipés d'un déclencheur situé en bas à droite de la platine. Sur les Voigtländer et Lubitel le déclencheur est situé sur l'obturateur lui-même, ce qui nécessite quelques tâtonnements. Les Mamiya se distinguent, plutôt avantageusement sur ce plan, tandis que le déclencheur du Zeiss, situé verticalement tout en haut du boîtier est plutôt déroutant.
Tous les appareils acceptent un déclencheur souple standard, à l'exception du Yashica et du Toyocaflex qui nécessitent un adaptateur spécifique. Enfin, le verrouillage est absent sur plus de la moitié des appareils du test. Photos au flashEntre radicalement impossible (Voigtländer : pas de synchro) et très aisé (les appareils disposant d'une griffe porte-accessoires : Toyocaflex, Seagull, Minolta, Mamiya C33), les prises de vues au flash ne logent pas tous les utilisateurs de TLR à la même enseigne !
Pour utiliser un flash sur les appareils du test qui ne disposent pas de griffe, il faut soit une barrette avec griffe porte-accessoires sur lequel on fixe un flash muni d'un cordon de synchro, soit un flash avec barrette intégrée genre Metz 45 CT. Et on n'est pas sauvé pour autant ! Seuls les appareils avec armement et mise au point du même côté s'en tirent plus ou moins (Mamiyaflex, C33, Lubitel). Par contre pour les Rolleiflex et Yashica Mat, pénalisés ici par leur manivelle, et dans une moindre mesure le Zeiss Ikoflex (molette), c'est la galère. Note concernant les appareils munis d'un commutateur de synchro-flash X - M : je conseille fortement de bloquer (de manière réversible !) ce commutateur en position X, particulièrement sur le Yashica et le Minolta sur lesquels une fausse manouvre est vite arrivée.
Qualités optiquesNous abordons ici un aspect où la subjectivité prend une part telle que je n'irai pas plus loin que des considérations d'ordre très général.
AccessoiresAccessoires optiquesIl faut ici distinguer les appareils munis d'une baïonnette type Rollei 1 (Rolleiflex, Yashica Mat, Minolta). et les autres. Le parasoleil est vivement recommandé. Les parasoleils d'origine Rollei à baïonnette sont rares et chers : il existe des copies en plastique massif ( !), mois élégantes mais aussi fonctionnelles. Pour les autres appareils, la solution est à rechercher avec des systèmes à emboîtement, tout en évitant les parasoleils trop encombrants qui masqueraient l'objectif de visée.
Le montage de filtres est soumis aux mêmes contraintes : filtres avec baïonnette pour les appareils équipés, filtres à visser ou à emboîter pour les autres. Compléments optiquesYashica, ainsi que quelques fabricants d'optiques indépendants, ont produit des compléments grand angle ou télé composés d'un objectif de prise de vues et d'un objectif de visée qui se fixent sur les baïonnettes type Rollei 1. La variation de la focale est réduite : environ X .75 et 1,4, et la qualité de l'image légèrement dégradée, mais ces compléments, qui ne modifient quasiment pas la luminosité de l'objectif, peuvent être d'une aide précieuse dans les conditions difficiles. Attention toutefois à les utiliser à une ouverture inférieure ou égale à 1:8 . Accessoires de viséeLe Mamiya C33 constitue la base d'un véritable système de prises de vues, avec une large gamme d'optiques Sekor réputées, et des accessoires de visée qui se fixent à la place du capuchon : Porroflex (fabriqué par Nikon.) léger mais peu lumineux, ou pentaprisme plus clair mais plus lourd, qui permettent une visée non inversée et à hauteur d'oil ;
Zeiss propose un original mais peu pratique pentaprisme se fixant au-dessus du capuchon.(photo) ConclusionIl n'y a pas que le Rollei dans le monde du TLR ! Le Rolleiflex Automat est incontestablement un excellent appareil, homogène et bien construit. Le Zeiss Ikoflex aurait pu lui porter ombrage si son ergonomie générale n'était pas aussi biscornue. Le Yashica Mat fait mieux que soutenir la comparaison avec le Rollei dont il est largement inspiré, son Yashinon me semblant toutefois quelque peu en retrait. Le Mamiyaflex est la bonne surprise (en tout cas pour ceux qui ne connaissent pas les grandes qualités des appareils Mamiya) : bien conçu, bien construit, agréable à utiliser et équipé d'un objectif Olympus Zuiko de bon niveau. Seule sa visée prête le flanc à la critique. Le Toyocaflex est une bonne machine à photographier, manquant d'image (en termes de marketing !), et surtout d'un armement couplé, Le Seagull surprend agréablement par sa finition soignée, mais impose la patience du fait de l'avancement manuel et de l'armement non couplé ; Le Voigtländer Brillant se révèle agréable à utiliser après une courte période d'apprentissage, et pratique avec son système d'avancement automatique. Il se distingue de plus par son poids-plume (boîtier en Bakélite). Le Lubitel 2 n'apporte rien par rapport au Voigtländer si ce n'est la synchro flash, et se négocie souvent à des prix qui doivent plus à un effet de mode qu'à ses qualités intrinsèques : vous avez compris qu'on peut s'en passer. Le Minolta Autocord mérite à mon sens le titre de « maître achat » : homogène, bien construit, sans défaut majeur. et négocié à des prix souvent raisonnables. Hors catégorie : le Mamiya C33 qui surpasse les autres appareils du test pour la plupart des critères, qui offre des possibilités exclusives (viseurs et optiques interchangeables) et qui se négocie habituellement dans les mêmes prix que les Rollei. Attention toutefois : plus de 2 kilos en ordre de marche. Vous possédez un des appareils décrits, ou un appareil de cette catégorie (Appareil bi-objectifs réflex au format 6 X 6): partagez votre expérience en remplissant ce formulaire, qui servira à alimenter cette page! En mon nom, et en celui de tous les internautes : merci de votre collaboration! iMac G5 , Mamiya C220
(27/2/09) Corinne , Minolta
Autocord RG
(13/5/10) "Papet ", Rolleiflex
T
(23/9/11) Pierre, Rolleiflex
T (18/11/11) Christophe, Rolleicord III
(24/2/2015) Olivier, Royflex (24/10/2015) Guy,
Mamiya
C33 (04/01/2018) Variantes des appareils présentés
Quelques principes de base pour réussir ses photos
Mise au point :Utilisez la loupeLe cadrage se fait sur le dépoli, mais la mise au point nécessite généralement l'aide de la loupe incorporée. DiaphragmezLes objectifs donnent le meilleur d'eux-mêmes lorsqu'ils sont diaphragmés à des valeurs comprises entre f :8 et f :16. Cela tombe bien : à ces valeurs, la profondeur de champ devient relativement confortable, et pardonne les approximations. Utilisez les indications de profondeur de champLa plupart des appareils sont dotés d'une échelle de profondeur de champ couplée au système de mise au point : si vous diaphragmez comme indiqué ci-dessus, vous constaterez que vous obtenez ainsi une plage de netteté couvrant dans la plupart des cas le(s) sujet(s) à photographier : vous pouvez alors vous concentrer sur le cadrage et le moment le plus opportun pour déclencher. Flou de bougé :Utilisez la sangleLa sangle permet de stabiliser efficacement le boîtier, et d'éviter des mouvements indésirables lorsqu'on actionne le déclencheur Ne descendez pas en-dessous du 50ème
A main levée, le principe est de ne pas utiliser une vitesse inférieure à la longueur focale, typiquement autour de 80 mm pour les TLR. Etant donné la prise en main et la masse relativement élevée, le risque de flou de bougé ne se produit généralement qu'en dessous du 50ème. Corollaire des deux conseils ci-dessus :Travaillez avec des couples vitesse élevée/diaphragme fermé, et donc utilisez des films relativement rapides : 400 asa en ce qui me concerne en conditions habituelles dans le Nord ( !). Attention toutefois avec les appareils équipés d'obturateurs plus anciens limités au 200ème, voire au 100ème pour lesquels des prises de vues en pleine lumière deviennent impossibles. A retenir : en plein jour et par beau temps, pas de sensibilité (en ASA) supérieure à la vitesse maxi de l'obturateur.
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je remercie Mael Bilquey pour sa collaboration technique à cette page
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